L’Ubaye


La filature de soie

En vous dirigeant vers votre prochaine destination, vous allez passer devant un grand bâtiment sur votre droite.

Il s’agit du seul bâtiment restant de la caserne du 11éme bataillon de chasseurs alpins qui a été dissous en 1990.

A l’origine, certains des bâtiments de la caserne étaient ceux des anciennes manufactures de soie de Jausiers.

Cette activité s’est développée jusqu’au milieu du XIXème siècle dans la vallée.

Deux soieries fonctionnaient à Jausiers :

  • La maison Arnaud (Lou Filadour dans le bourg, où nous sommes déjà allés)
  • La maison Fortoul devant vous.

Le climat ubayen ne permettant pas le développement optimal des vers à soie, les cocons étaient importés du Piémont voisin.

Pendant que les hommes travaillaient aux champs, une partie des femmes et les enfants étaient destinés au travail en soierie. En 1823, une soierie employait 10 hommes, 170 femmes et 30 enfants de moins de 16 ans pour le dévidage des 350 à 1000 mètres de fil produit par chaque cocon et la fabrication de la soie et du satin.

Les métiers à tisser étaient placés chez des particuliers qui tissaient pour les soyeux de Lyon.

Mais les difficultés de communication et de transport, le prix des matières premières et de la main d’œuvre affectèrent durement l’activité et en 1862, la dernière filature de Jausiers ferma ses portes.

Mais ce savoir-faire ne fut pas perdu et servira de terreau permettant aux immigrants de s’installer durablement et avec succès dans le négoce et la fabrication du textile au Mexique.


Au bord de l’eau


La rivière que vous longez est le principal cours d’eau de la vallée de l’Ubaye à laquelle elle a donné son nom.

L’Ubaye prend sa source à 3 076 m d’altitude dans le vallon du Longet au-dessus de Maljasset. Après un parcours d’un peu plus de 80 km elle rejoint le lac de Serre-Ponçon.

Ubaye était également le nom d’un ancien village qui a été détruit et noyé lors de la mise en eau du barrage débutée en novembre 1959.

Sous ces aspects plutôt tranquilles avec son eau translucide, elle peut être capable de sautes d’humeur.

La plus dramatique a eu lieu en 1957.

Ce printemps-là, il avait plu sans arrêt dans la vallée et beaucoup neigé sur les sommets. Cela a provoqué à la fois la constitution d’un stock de neige inhabituellement important pour la saison, et la saturation des sols en eau, qui allait les empêcher lors des pluies suivantes d’absorber davantage d’humidité. Puis un vent chaud, venu du sud, avait commencé à souffler. Les torrents et l’Ubaye se gonflent d’eau.

Tout est en place pour la catastrophe à venir.

Dans la nuit du 12 au 13 juin 1957, à 23h30, la sirène retentit dans le village.

Jean-Pierre Chevalier, 7 ans à l’époque se souvient : « « La sirène nous a réveillés vers 23h30, je suis descendu avec mes deux petits frères. Mon grand-père, Jules Chevalier, barbier au centre-ville, mettait des sacs de sable pour bloquer la porte du salon de coiffure ».

Malgré le renfort des militaires rien ne pourra empêcher l’inexorable montée des eaux (jusqu’à 2 m dans le centre du village). Bientôt la rue principale, est empruntée par un énorme torrent emportant tout sur son passage.

Les Jausierois impuissants assistent depuis les étages des maisons à ce spectacle de désolation.

L’Ubaye qui au mois de juin a un débit d’environ 50 m3/seconde avait atteint un débit estimé de 480 m3/sec.

Les jours suivants, alors que l’eau ne baisse toujours pas, bloqués dans les maisons, les habitants commencent à s’organiser pour tenir sans eau ni électricité. Le boulanger qui a réussi à sauver une fournée en la montant à l’étage, distribue les pains en les envoyant par la fenêtre.

Une solidarité qui ne se démentira pas quand les eaux se retireront, laissant aux Gleizolles, à Jausiers et Barcelonnette, un spectacle de désolation. Lorsque les eaux se sont retirées, elles ont laissé sur place des tonnes de boues difficiles à évacuer.

Les enfants de Jausiers seront évacués de la vallée jusqu’au mois de septembre.

Miraculeusement, les inondations n’ont fait aucune victime.

A la suite de cet événement, une nouvelle digue surélevée a été construite. En cas de nouvelle crue les eaux seraient dirigées vers les champs rive gauche et ils feraient office de déversoir, permettant de protéger le bourg des eaux.

Pour la résolution de l’énigme une baignade dans l’Ubaye n’est pas du tout nécessaire. Par contre, pensez à vous protéger des U.V.

Aides à la résolution des énigmes


Enigme 1 : Rouge et Violet






Enigme 2 : Coffre








Prochaine étape

Quelle est votre prochaine destination?.